mercredi 27 mars 2013

Combien sont-ils prêts à dépenser en argent et en énergie pour empêcher leurs semblables d’avoir les mêmes droits qu’eux ?


Voici les chiffres communiqués par les organisateurs de « La manif pour tous » mais surtout de "la manif contre les autres " qui s’est déroulé dimanche 24 mars 2013 à Paris.

Je ne vous fais pas part  de ce qui suit pour faire de la polémique. J’ai seulement besoin de m’exprimer pour évacuer ma douleur intérieure.
Face à tout ce qu’on voit et on entend en France, mais pas seulement, concernant la possibilité d’accorder l’égalité des droits pour les couples de même sexe et le mieux-être des enfants des familles non considérées comme telles, je me questionne, je tape ma tête contre les murs, je me sens mal, mal comme jamais. 
A l’heure où tout le monde dit se serrer la ceinture et être très inquiet pour l’avenir, quel est donc ce mal de société qui pousse ces milliers de personnes à crier aussi fort : non ! Nous ne voulons pas de vous ?

Lors d’un débat auquel j’étais présent concernant ce sujet, un homme s’est levé et a dit d’un ton quelque peu exaspéré : "Je ne veux pas de ce mariage parce qu’il dévalorise le mien" Je suis de plus en plus persuadé que la vraie raison de ce mouvement est à chercher de ce côté-là. Une certaine catégorie de personnes ne veux pas perdre leur place de « dominants » face à la sous-catégorie d’individus « pas comme les autres » Mais où sommes-nous rendus ? Va-t-on continuer longtemps à ne pas s’écouter ?  Combien de ces parents manifestants seront d’autant plus malheureux le jour où ils découvriront que l’un ou plusieurs de leurs enfants sont homosexuels et qu’ils auront manifesté contre leur bonheur ? Combien de ces enfants qui criaient dimanche dans les rues de Paris accompagnés de leurs parents "bienveillants" penseront à ce 24 mars 2013 juste avant de se pendre ou de se jeter d’un pont parce que s’étant découverts "différents", ils n'ont pas pu faire face à l'homophobie ?


Enfin… revenons au sujet de ce billet : Voici les chiffres. Je rappelle que ce sont ceux communiqués par les organisateurs de la manifestation.


Cout global : entre 650000 et 700000 euros.

  • Le poste principal a été la sonorisation et l'animation: 350.000 euros pour 33 camions sonos et 16 écrans géants.
  • Près de 50 000 euros ont été dépensés en ballons, banderoles ou stickers. "C'est 100 000 euros de moins qu'en janvier car les manifestants avaient gardé le matériel de la dernière fois".
  • 1000 cars ont été affrétés, une dizaine de TGV ont été loués et 3500 véhicules ont fait du covoiturage. Les transports sont aux frais des manifestants - il faut compter entre 10 et 30 euros pour le bus et une centaine d'euros pour le train - mais une caisse de solidarité spéciale "province" a été mise en place pour permettre à ceux qui n'en ont pas les moyens de venir manifester. "Nous avons réuni 200 000 euros de dons spécialement pour faire venir les gens à Paris", explique le coordinateur.
  • Entre la manifestation de janvier et celle de dimanche, 7000 dons ont été adressés au collectif d'associations la Manif pour tous pour un montant total de quelque 350 000 euros. "La moyenne se situe autour de 60 euros mais la fourchette est extrêmement large, assure Baudouin de Saint-Seine. Cela va de 10 euros à plusieurs milliers d'euros.
  • « 43 chars, chacun devant être conduit par un chauffeur professionnel, qui nous ont coûté le plus cher: environ 200.000 euros.»
  • 150 000 euros pour les kits des manifestants: 50.000 drapeaux, 30.000 ballons, des dizaines de milliers de pancartes et de panneaux et quelque 200 kg de confettis.
  • « Nous avons dépensé 60.000 euros pour la sécurité privée et 22.000 euros rien qu'en frais de fonctionnement pour les 170 secouristes bénévoles, leurs quinze véhicules et les dix postes médicaux avancés.» Enfin, 50.000 euros ont été consacrés à l'équipement des bénévoles (tee-shirts, brassards et autres talkies-walkies)
  • Frigide Barjot : « une poignée de donateurs anonymes ont versé entre 20.000 et 30.000 euros »
  • La boutique en ligne du site de la Manif pour tous a été rapidement suspendue, «victime de son succès», raconte Emmanuel Dastarac. En quelques semaines, 900 sweat-shirts à 25 euros et tee-shirts à 10 euros ont été vendus en ligne. Dimanche, 5.000 sweat-shirts et 20.000 porte-clés ont été écoulés en quelques heures.
  • Au cours de la manifestation, deux rangées de bénévoles en tee-shirt jaune ont fait la quête dans les trois cortèges. Au fond des petits sacs en plastique, on trouvait quelques billets de cinq euros, mais surtout beaucoup de piécettes… «Quand on vient en train à cinq, qu'on a dépensé plus de 400 euros, on se dit qu'on a déjà fait un bel effort», avouait dimanche une mère de famille venue de la région Rhône-Alpes.

mardi 26 mars 2013

«Edie» Windsor, 83 ans, héroïne de la lutte pour le mariage homo aux Etats Unis

(Source AFP et Têtu)

Aujourd'hui les juges de la Cour suprême des États-Unis ont commencé à débattre de la question très sensible du mariage entre personnes de même sexe, interdit au niveau fédéral et dans la majorité des États du pays. Une femme de 83 ans est au centre du recours devant la Cour suprême des États-Unis pour tenter de faire tomber la loi fédérale qui empêche le mariage pour les homos. Portrait d'une héroïne de la communauté homo outre-Atlantique.

Le couple de New-Yorkaises s'était marié à Toronto, au Canada, en 2007 - car le mariage homosexuel n'a été légalisé à New York qu'en 2011. «Edie» avait 77 ans. Deux ans plus tard, à la mort de Thea d'une sclérose en plaques, Edith s'est vu réclamer 363.000 dollars de droits de succession pour hériter de l'appartement new-yorkais de la défunte. «Un impôt fédéral qu'elle n'aurait jamais eu à payer si elle avait été une veuve hétérosexuelle», explique Me Esseks.
 
Lire l'article complet ICI

Regardez la bande-annonce du documentaire Edie et Thea: a very long engagement, qui raconte l'histoire d'amour d'Edith Windsor et de sa compagne:

vendredi 8 mars 2013

Le printemps pointe son nez, le blogue sort d’une période de sommeil





Après quelques mois assez « tranquilles » concernant ce projet, car mon temps a dû se concentrer sur d’autres « travaux », je suis de nouveau sur le départ pour Montréal.

Ces derniers mois en France ne m’ont pas empêché d’avoir de nouvelles de tous les protagonistes que j’ai hâte de retrouver au Québec. Tout le monde va bien ! D’ailleurs même en France, le Québec est resté au centre de mon attention puisque j’ai beaucoup travaillé à l’analyse et l’écriture d’une étude concernant cette fois les jeunes québécois des minorités sexuelles. Je travaille en tant que conseiller-chercheur auprès de Michel Dorais, professeur chercheur à l’École de service social de l’Université Laval, où il donne notamment le cours «Diversité sexuelle et intervention sociale» et  d’Annie Vaillancourt, travailleuse sociale au Centre-Jeunesse de Québec – Institut Universitaire de Québec. Je présenterai cette étude, en compagnie d’Annie Vaillancourt, lors de certains colloques et rencontres ce printemps au Québec. J’y reviendrai le moment venu.

Comme je disais donc, je m’apprête à repartir à Montréal le 13 mars. Juste après une présentation du projet des ainées au conseiller en charge de la lutte contre les discriminations au Ministère français des droits des femmes. Je ne resterai, hélas, pas très longtemps au Québec cette fois. A peine 8 semaines. Temps suffisant, je l’espère, pour faire suffisamment avancer mes recherches de financement ou encore mieux trouver le financement définitivement. Je ne perds pas espoir.

Une fois arrivé à Montréal, de nouveaux protagonistes m’attendent. J’ai hâte de me retrouver en séance d’entretien, photo et vidéo avec eux. Je vous tiendrai au courant des avancées de ces entretiens en temps utile.