Sauf retournement très inespéré de la part du conseil constitutionnel
français, 6 millions d’hommes et de
femmes de ce pays qui étaient considérés légalement comme inférieurs vont
pouvoir lever la tête, vont pouvoir se considérer légalement égaux au
reste de ses concitoyens. Quelques millions de plus : leurs parents, fils,
frères, sœurs, petits-fils, amis, vont aussi profiter de cette avancée. Le
parent d’un homosexuel de demain n’aura plus à avoir honte, ni de lui ni de son
fils. Le fils d’une lesbienne de demain n’aura plus à avoir honte de sa mère ou
ses mères. L’adolescent de demain ne sera plus soutenu par d’autres lorsqu’il
se moquera du « pedé » de la classe.
Même si le moment est à la fête (demandez à ceux qui se
battent depuis de décennies pour ces nouveaux droits si la fête n’est pas largement
justifiée) je ne peux pas éviter de la savourer avec un goût amer.
Si le chemin a été bien dur pour arriver à cette égalité
légale il ne sera certainement pas moins dur pour obtenir l’égalité sociale,
humaine. D’autant plus que l’homophobie qui est remonté à la surface ces
dernières semaines en France à fait et continuera de faire des dégâts.
Je dois avouer que des moments de doute sur ma capacité à
continuer le combat de citoyen en faveur de l’égalité et le respect m’ont fait
plonger bien profond ce dernier temps. Mais il faut continuer car chaque
sourire retrouvé et chaque famille heureuse, valent mille fois les efforts que
l’on fait.
Je ne suis pas seul ! Il ne faut jamais l’oublier. Que
chaque personne souffrant d’intimidation, de haine, de violence, de manque de
respect en raison de son orientation sexuelle sache qu’il/elle n’est pas seule.
Je vais continuer mon chemin, avec les autres, avec tous les
autres.
Je vous laisse regarder et surtout écouter les mots de La Ministre de la Justice Christiane Taubira qui n'a pas eu besoin d'aucun papier devant elle pour les dire.
Pour une fois que le mots de la bouche d’un politique ont un goût de confiture, ou de chocolat, régalez-vous et faites la fête !
Pour une fois que le mots de la bouche d’un politique ont un goût de confiture, ou de chocolat, régalez-vous et faites la fête !
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