A partir d’aujourd’hui, plus ou moins régulièrement
et pour mon plus grand plaisir, ce blogue s'enrichi des chroniques de Daniel
Valiquette, l’assistant permanent du projet à Montréal. Je vous conseille
vivement de suivre ces chroniques et de les commenter. Il se fera un malin plaisir
à vous répondre. Je vous laisse ici avec sa première : Couleur…sucréé!
Voilà une chronique américaine, …non pas
américaine comme dans USA, non aucunement. Disons plutôt américaine comme dans américaines! L’Amérique au pluriel comme nous l’aimons! Qu’est-ce
que l’Amérique sinon le goût du sucre comme dans ces champs de cannes à sucre, celui
des dépanneurs de coin de rue à Montréal avec ces bonbons vendus 5 sous le
sac…à l’époque! On peut donc penser l’Amérique douce et sucrée, une Amérique
multiple, une Amérique des minorités et il y paraît, une Amérique tronquée. On
a qu’à se désespérer de voir Détroit se vider de ses habitants. Pour cette raison, j’ai titré cette chronique, Couleur…sucrée. Pourquoi ne pas vous présenter alors mes
impressions, mes humeurs ou encore présenter des idées diverses, toutes
représentatives de notre grande diversité culturelle et linguistique. Vous raconter
le point de vue de personnes gais(es) et lesbiennes. Montréal est un véritable vivier de l’Amérique
pluriel. L’Amérique c’est près de 365
millions d’hispanophones, 9 millions de francophones et finalement 274 millions
d’anglophones, sans mentionner le nombre d’autochtones vivants dans toutes les
Amériques. Plusieurs personnes LGBT viennent trouver refuge dans notre ville.
Alors voici
ma première chronique sur ce blogue, en ce jour du vote favorable au mariage pour tous en France, 14e
pays à le voter dans le Monde. D’abord nos félicitations à la gauche pour son
courage et sa persévérance pour le vote de cette loi éminemment favorable à
l’humanité de chaque individu. Ensuite, je souhaite encore plus de courage au
peuple de France qui devra vivre un certain temps avec l’homophobie révélée et
libérée depuis les positions extrémistes de la droite qui se fond dorénavant à
toutes les dérives démocratiques dans le seul but, paraît-il, de délégitimer le
président et ce gouvernement. Cela a presque pris les allures d’un putsch.
Certains français semblent vouloir se rejouer les barricades à la Jean Valjean.
Quelle absurdité !
La France
vogue en ce moment sur une mer démontée sur le plan d’abord économique et
sociale ensuite. Sa bannière européenne l’englue dans un univers qui parfois rappelle
les abominations de la Seconde guerre mondiale, ramenant sur ces rives
l’extrême droite. Oui je sais, ça se trouve ici aussi! Dans ce monde, un
gouvernement n’a guère plus d’une année pour satisfaire ses électeurs. Le bon
peuple n’a qu’un mot à la bouche croissance.
On ne veut rien entendre d’autre. La démocratie, la justice, la solidarité,
l’économie durable….seulement si ça paie! On doit quand même payer les frais de
la troisième voiture familiale, celle du petit dernier qui doit se rendre au
travail. Mille excuses auprès des chômeurs qui cherchent avec peine du travail.
Je le sais, vous êtes trop nombreux.
Cette
chronique sera gai (e) ou elle ne sera pas! Mon point de départ c’est
l’inclusion des différences et non pas la conformité. Ce sera l’essentielle
singularité des Hommes associée à son identique finalité. Et le Québec dans
tout ça…me direz-vous, pour moi, vieux souverainiste fatigué. Eh bien, Le
Québec c’est tout ceci, ces luttes qui n’en finissent plus. Ces batailles qu’on
croyait avoir gagné. Ces hommes et ces
femmes d’un autre âge qui veulent bien se raconter. Cette quiétude qu’on
s’aperçoit détenir alors que par moment on ronchonne à se répéter que nous
sommes nés que pour un petit pain! Un petit pain sucré, peut-être!
Daniel Valiquette 2013-04-23
1 commentaire:
Monsieur Valiquette,
Ma mère avait constamment cette expression à la bouche, d'être né pour un petit pain. Je lui ai toujours répondu ceci, qui heurtait ses sensibilités judéo-chrétiennes : "Je ne suis pas né pour un petit pain; je suis né pour un croissant!"
Plusieurs batailles sociales nous attendent, notamment au Québec. Ce n'est pas avec des gens nés pour un petit pain qu'on va gagner ces batailles, ceux qui rentrent dans le rang, mais bien ceux qui ont une vision et le regard tourné vers l'avenir.
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